Le discours sur l’avancement des négociations et l’acceptation par la Russie des propositions ukrainiennes et qu’elles sont dignes d’attention n’est rien d’autre qu’une manœuvre russe pour gagner du temps.

La Russie cherche à jouer ses cartes sur plusieurs plans, militairement elle veut être stationnée dans l’est de l’Ukraine, politiquement elle négocie avec la Chine pour prendre parti et se ranger derrière, bien qu’avec une apparente neutralité, ce qui serait positif, économiquement pour chercher de nouveaux débouchés pour ses produits énergétiques en Asie du Sud-Est, en particulier en Inde.

La question de la neutralité que la Russie veut imposer à l’Ukraine est complexe, car elle cherche à obliger l’Ukraine à une neutralité hérétique qui n’a rien à voir avec le droit international.

Les négociations ne sont rien d’autre qu’un moyen russe de gagner du temps et de revenir au plan A et de contrôler le Donbass, puis de diviser l’Ukraine et de contrôler toutes les régions de l’Est et les débouchés maritimes du Sud. La preuve en est le bombardement brutal et le siège de la ville de Marioupol, où les citoyens non armés n’étaient pas autorisés à sortir.

Dans les normes internationales, les négociations en cas de guerre sont pour un contrat de paix, mais la Russie veut conclure un contrat de reddition et effacer le concept de souveraineté de l’État national ukrainien.